SANTE/SECU : mobilisation nationales le 2 avril 2011

SANTÉ/SÉCU : MOBILISATION NATIONALE LE 2 AVRIL !
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La santé de chacune et chacun passe par un service public de santé et des soins de qualité et de proximité avec des personnels en nombre et formés.

Arrêtons la casse de la santé!

Après des années d’une politique de réduction des moyens et de réformes successives, la mise en place par la loi Hôpital Patient Santé Territoire (loi BACHELOT) des Agences Régionales de Santé (ARS) accélère la privatisation de notre système de santé. Pour le service public cela se traduit par des fermetures de services, fusions d’hôpitaux et réductions de personnels... Cela aboutit à de véritables déserts médicaux, dans les secteurs urbains comme à la campagne. La permanence des soins est menacée. Pour les malades et leurs proches, les distances augmentent, avec tous les risques et les coûts supplémentaires que cela comporte.

Les directeurs des ARS, nommés par le gouvernement, sont des superpréfets sanitaires régionaux. Ils détiennent tous les pouvoirs pour organiserla santé dans son ensemble, en appliquant les directives gouvernementales. La représentation des usager-e-s, des salarié-e-s, des personnels et des élu-e-s est réduite. Planifiant la désorganisation et la réduction des soins publics, les ARS favorisent le transfert vers le privé lucratif des soins les plus rentables pour le plus grand profit des groupes financiers de la santé et de leurs actionnaires.

Le nombre de centres de santé, de services de PMI diminue, la médecine scolaire est en voie de disparition, la médecine du travail risque d’être totalement sous le contrôle du patronat…

Les maternités de proximité ferment les unes après les autres, et sont remplacées par des usines à bébés. Pour l’IVG, les objectifs sont aussi de concentrer leur pratique dans quelques centres, et le développement abusif de l’IVG médicamenteuse.

La psychiatrie peu à peu privée de ses moyens de soin devient un instrument de contrôle social s’appuyant sur le tout sécuritaire.

La sécurité sociale financée par les cotisations en fonction des revenus doit permettre à chacun de bénéficier des soins selon ses besoins: c’est un principe solidaire.

Arrêtons la casse de la sécu !

De nombreuses mesures ont fait reculer ce principe solidaire: forfaits, franchises, dépassements d’honoraires, pénalités, déremboursements... Ce qui reste à la charge des foyers ne cesse d’augmenter.

Tout cela pousse vers l’assurance privée individuelle celles et ceux qui en ont encore les moyens et c’est par millions aujourd’hui que des gens diffèrent ou renoncent aux soins.

Le gouvernement veut privatiser la protection sociale en favorisant la création d’un marché pour les assurances privées. Chaque annonce d’exonération de cotisation pour une entreprise ou un emploi, met à mal le financement solidaire de la sécurité sociale.

Le projet sur la dépendance prévoit l’obligation de souscrire une assurance individuelle privée dès l’âge de cinquante ans ce qui remet en cause le principe fondamental de solidarité.

48 Organisations associatives, syndicales et politiques nationales représentant usagers, personnels et élus :

AC-Action Consommation, AMUF-Association des médecins Urgentistes de France, ANCIC -Association Nationale des Centres d’Interruption de grossesse et de Contraception, ANECR -Association Nationale des Élus Communistes et Républicains, APPEL DES APPELS, ATTAC -Association pour la Taxation des Transactions Financières et pour l’Action Citoyenne, CADAC - Coordination des Associations pour le Droit à la Contraception et à l’Avortement, CEI-Coordination des Élèves Infirmiers, CGT-Confédération Générale du Travail (Comité Confédéral National), CGT Fédération Santé Action Sociale, CNAFAL-Conférence Nationale des Associations Familiales Laïques, CNCF-Collectif National Contre les Franchises, pour l’accès aux soins partout et pour tous et pour une sécurité sociale solidaire, CNDF-Comité National pour les Droits des Femmes, CNCDHMP-Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de Proximité, CNCDPSP-Convergence Nationale des Collectifs pour la Défense et la Promotion des Services Publics, EELV-Europe Écologie Les Verts, FE-Femmes Égalité, FSU-Fédération Syndicale Unitaire, EGSP-États Généraux du Service Public, ESS-Ensemble pour une Santé Solidaire, FASE-Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique, GU-Gauche Unitaire, LA-Les Alternatifs , LDH, ligue des droits de l’homme; LPF-Le Planning Familial, LSPM-La Santé n’est pas une marchandise, Les mutuelles solidaires; MAIS C’EST UN HOMME, MMS-Manifeste des Médecins Solidaires, M'PEP-Mouvement Politique d'Éducation Populaire, NPA-Nouveau Parti Anticapitaliste, PC-Parti Communiste, PCOF-Parti Communiste des ouvriers de France, PG-Parti de Gauche, PS-Parti Socialiste, RS-République et Socialisme, RESO-Résistance Sociale, SMG-Syndicat de la Médecine Générale, SNASS-CGT(ARS - Cohésion Sociale), SNPST-Syndicat National des Professionnels de Santé au Travail, SUD Santé Sociaux, SUD Union Fédérale Protection Sociale, UCMSF-Union Confédérale des Médecins Salariés de France, UFAL-Union des Familles Laïques , UNGMS-Union Nationale des Groupements Mutualistes Solidaires, UNRPA-Union Nationale des Retraités et Personnes Âgées, USP-Union Syndicale de la Psychiatrie, USS-Union Syndicale Solidaires, …

Le Pacte, approuvé à l'unanimité par les États Généraux du Service Public (Orly 29 et 30 janvier 2011) intègre désormais cet Appel du 2 avril 2011.

Appel signé par 48 organisations et élus.

 

____________________________________SOIS VIEILLE ET TAIS-TOI.

J’ai 90 ans et une aide-soignante employée par une association agréée assure mon « habillage ». Cette aide change chaque jour pour éviter que les personnes âgées qui ont tendance à développer des liens avec les employées qui les soignent ne soient tentées de s’y attacher. L’association gestionnaire est stricte sur ce point.
Il y a quelques temps, j’ai contracté une bronchite et j’ai donc informé l’aide que je n’irai pas à la dPaulette, comité NPA Paris 1

ouche ce jour-là. Celle-ci a alors déclaré qu’elle me laverait « là », c’est-à-dire sur mon canapé où j’ai l’habitude de rester. J’ai dit « non » et elle a alors rempli une bassine, jeté un gant de toilette. D’une main elle m’a giflée et de l’autre m’a aspergée avec le gant ruisselant. J’ai crié « au secours, elle me bat ». Ma voisine a alors appelé les pompiers. Pour ma part, malgré mes faibles forces, j’ai essayé de lui rendre la pareille. Mais c’était la lutte éternelle du pot de terre contre le pot de fer. Les pompiers, arrivés rapidement et au vu de mon cou rouge gonflé et de la situation, m’ont emmenée à l’hôpital pour un contrôle général et une vérification de mon état. Enfin, retour à mon domicile. Je n’avais rien de cassé.

 

La direction de l’association qui emploie les aides de vie et que j’ai évidemment sollicitée s’est ensuite étonnée de l’événement et a interrogé l’aide qui a déclaré n’avoir jamais frappé qui que ce soit. La morale de cet épisode touche aux limites de la méchanceté envers les personnes âgées et elle est évidente et sage : « Sois vieille et tais-toi ». Mais, ce jour-là, j’ai résisté. Combien subissent insultes et humiliations durant leur grand âge ? Plus que l’on ne croit.

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